Mardi
5 Mai: étape barrage et pont
Nous
étions arrêtés à ¼ d'heure de Décize où nous faisons une halte à
gauche à la boulangerie, puis bac à droite et petit tour en ville au
Petit-Casino. Notre tenue ne laisse personne indifférent. Comme à
Digoin, nous sommes reluqués.
Le
pain à l'ancienne tiendra trois jours, se fera embarquer par le chien
de Francis, passera trois barrages (même pas mouillé, moi, si) et
dormira à mes côtés sous la tente. Je peux vous assurer qu'il est
très
bon. Je vous le conseille.
Barrage
de Décize: Nous allons voir à droite si ça passe. JL descend, prend le
chemin puis nous descendons au niveau du barrage; pas possible de passer.
Nous
consultons le book de Tête de chien: passage à gauche. Allons à
gauche, digue de béton de 2,50 m sur déversoir. Déchargement,
transport du canoë par-dessus les blocs rocheux, poser le dit-canoë
dans le marigot, transbordement de tout le saint-frusquin, que nous
avons fait rouler pour accélérer la cadence. JL se mouille
copieusement en rechargeant le canoë qui refuse de rester à sa place
et c'est reparti pour un tour.
Angoissés
par le passage du seuil d'Imphy, nous tendons l'oreille depuis un bout
de temps, quand nous rencontrons deux pêcheurs. Nous leur posons la
question fatidique - "A combien de kilomètres...? 10..."
Nous
éclatons de rire, en les remerciant malgré tout. C'est la réponse
systématique que nous avons reçue jusqu'à présent à cette question.
Cette fois, cela est juste! Nous y voilà. Nous passons tout droit, les
doigts dans le nez, deux seuils et quelques vagues. Maintenant, nous
fonçons sur Nevers et son célèbre pont (le 16eme, depuis le
départ). Nous nous portons sur la droite, le passage est impossible, on
se croirait aux Roches du Diable, nous allons à gauche. Je sors au
niveau du camping et demande par où se fait le passage . « Les
autres sortent et portent leur matériel! »Nous avons la flemme de
faire ce portage assez long. Nous décidons de passer en tenant le
bateau après avoir prévenu Francis d'un certain retard et de nos
préoccupations du moment. Nous nous mettons à l'eau (jusqu'à la taille)
et faisons passer le seuil en gargouille à la corde. La moité est faite.
Nous
sommes en train de cogiter la suite du passage, dans un boyau qui drosse
sous les arbres, quand apparaît Francis. Il sera notre sauveur. Il
tient la corde pour nous aider à nous placer dans le drossage et lâche
le tout en voyant que nous nous en tirions bien. C'est fait. Merci,
Francis, à tout à l'heure. Le Bec d' Allier nous attend, 40 mn plus
tard, nous y sommes. Francis est là et aide au débarquement sur des
berges très glissantes (bain de siège et de boue assurés) pas grave;
la machine à laver nous attend.
Soirée
au chaud, lit confortable, accueil chaleureux, que du bonheur. Au matin,
un peu déconnectés par tout ce confort, nous visitons Nevers et son
centre. Nous déjeunons en compagnie de nos deux amis et des quatre
chiens. |