la loire en canoe

Samedi 9 Mai: pluie sur loire

départ à 9h20. Une très longue journée. Oh pluie, que de pluie.

On déjeune dans le canoë sous un arbre. Nous tentons de nous protéger avec la bâche. Peine perdue. Il tombe des trombes d'eau. On écope, puis repartons vers Jargeau. On rate le camping. On fait demi-tour à contre-courant. On le devine au loin. On accoste sur un banc de sable: des orties, un talus, des combes, tutti quanti. Il faut remonter encore, se battre contre ce courant. On se pose sur une plage. Je vais voir au camping s'il y a un entrée sur la rivière. Que nenni, me répond le réceptionniste, qui ne voit pas d'un bon œil, le dégoulinage de mon poncho et la boue sur son sol. Ce n'est pas un port ici, madame!

Le portage est long et fatigant, donc, nous décidons de continuer. La pluie ne cesse toujours pas. Nous sommes trempés. On repart vers où? Une rencontre avec des bateliers nous permet de reprendre un peu de forces. Ils nous indiquent une auberge plus bas sur la rivière à 5 km. Allez, encore un petit effort, on sera au chaud après et une bonne douche chaude nous fera oublier cette flotte!!!

L'auberge est située à Combleux. C'est un endroit très agréable. Mais aujourd'hui, c'est la poisse. La personne qui nous reçoit, nous dit aussitôt, qu'elle ne loue pas pour une nuit ,mais pour tout le week-end! Je pense que notre mise ne devait pas convenir à un endroit aussi snob.

Je n'en peux plus. Nous remontons dans notre embarcation et décidons de nous arrêter sur une petite île à quelques coups de pagaie de ce coin charmant. La pluie a finalement cessé. Un rayon de soleil pointe son nez. JL fait un feu, ça réchauffe nos vieux os. Les cygnes nous ont accompagnés sur une partie du trajet, 6 ou 7 par équipes, 2 grèbes, une noria de pêcheurs et un couple en kayak qui a rapidement abandonné vu les conditions météo. Nous sommes à St Jean de Brayes (de l'autre côté de l'île)

Dimanche 10 Mai

Lever 8h ½. Nous faisons le tour de l'île pour nous rendre à St Jean de Braye.

La boulangerie est assez loin dans le village. C'est un charmant village construit en hauteur du cours de la Loire. Il respire le calme et la tranquillité. Deux anciens pêcheurs rêvent au temps jadis lorsque c'était bien mieux. Une dame assurait le passage vers l'île sur laquelle se retrouvaient tous les amateurs de pêche du coin. Nostalgie quand tu nous tiens!

Un groupe en hydro-speed se jette à l'eau avant nous. Ils nous renseignent sur le passage à prendre au vieux pont d'Orléans.

« Là, où il y a des barres de kayak, à gauche »

Impeccable, on passe les portes en slalom dans le bouillon. On peut rêver, non, vu l'inertie du canoë. On embarque un peu d'eau à l'arrière cette fois, la dernière vague me douche à gauche, et vogue la galère. Les cinq ponts d'Orléans sont passés les doigts dans le nez.

Nous décidons de chercher un camping de bonne heure, aujourd'hui. Nous passons devant un qui est fermé et n'a plus de cabine téléphonique, puis celui de Meung est inexistant. Le pont de la Pucelle nous prend un peu dans son contre-courant.

Une compagnie de 100 cygnes nous montre le chemin vers Beaugency où nous arrivons avant que la pluie ne se re-décide à nous arroser.

La douche chaude (attendue depuis la veille) est divine. Grande toilette, récurage; malgré tous nos efforts, la boue ne nous lâche pas ainsi, les orteils restent assez colorés de noir; ça fait un genre...

Ce soir, resto; pizzeria grill de l'autre côté du pont, et demain courses. Nous avons épuisé nos réserves .

Ça fait du bien de s'arrêter de bonne heure et de rester sans rien faire sous la tente. JL fait son courrier sous l'arbre, assis sur le bidon.

Visite de la ville by night, superbe et Jean-Lucien comprend enfin d'où lui vient cette comptine qu'il me serine depuis le départ. »Orléans; Beaugency, Notre Dame de Cléry »

Elle correspond au carillon de la tour de l'horloge, que nous entendons sonner avant notre départ.

Lundi 11 Mai

Nous voulons faire les courses avant de quitter la civilisation. Nous nous rendons dans le centre de la ville. Tout est fermé. C'est lundi. Le super-marché est à quatre kilomètres. Que faire? Trouver un taxi? Eh! En, voilà un qui passe. Hep! Taxi i i !!!. C'est bon!

Il nous conduit et revient nous chercher ¼ d'heure plus tard. Le problème du téléphone n'a pas été réglé. Tant pis.

Nous passons à droite, sous l'arche marinière pour quitter Beaugency.

Nous passons la centrale de St Laurent par la droite en 20 mn. Le soleil se montre. Il fait bon. Nous naviguons en maillot de bain. Vent arrière. Hurra! Nous décidons de tester la voile au niveau du château de Ménars et voguons tranquillement jusqu'au camping du lac de loire à Vineuil. Aujourd'hui, c'est canoé-buanderie. Le linge a réussi à sécher pendant la fin de l'après-midi.

Nous observons des piles de pont en ruine avant d'arriver au camping.

Nous sommes aux portes de Blois. La journée a été accompagnée de compagnies de cygnes 6 ou 8, de loriots, canards, mouettes et du cri du faisan journalier, ainsi que d'un pivert (signe de pluie).

Le soir, l'orage s'invite vers 21h30, il passe et repasse, il tourne autour de la ville et finit par s'en aller. Très peu de monde au camping pour reluquer les travaux de petite main de JL et sa patience , surtout, à réparer les tiges de la tente qui partent en petits morceaux. Combien de temps va-t-elle encore tenir? Réponse à la fin du parcours...